George sand
George Sand est une romancière, dramaturge, épistolière, critique littéraire et journaliste française du XIXe siècle. Auteure de plus d’une centaine d’œuvres de genre divers (nouvelles, contes, pièces de théâtre, textes politiques) elle est aujourd’hui connue pour ses scandales, son combat contre une société conservatrice et son engagement politique, en plus de ses nombreux écrits.
Née Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil, raccourci en Aurore Dupin, la future romancière George Sand naît dans l’ancien 6e arrondissement, d’une famille originaire de la région du Berry, où elle grandit, élevée par sa grand-mère après le décès de son père alors qu’elle n’a que quatre ans.
Rapidement après son mariage avec le baron Casimir Dudevant et la naissance de ses deux enfants, elle ressent un besoin d’indépendance et s’installe à Paris. Elle commence à rédiger des textes journalistiques au Figaro. Elle signe tout d’abord sous le nom de « J. Sand », pour Jules Sandeau, son amant. A l’âge de 25 ans elle adopte son pseudonyme aux consonances masculines dans le but de contrer la misogynie à laquelle elle fait face, notamment de la part de Charles Baudelaire. Elle lance un mouvement parmi les femmes littéraires de son temps qui signent leurs œuvres avec des noms masculins également. Cela lui permet de conserver son anonymat et celui de son mari, de se créer une nouvelle identité, tout en combattant le stéréotype auquel les femmes de lettres étaient confrontées à l’époque et surtout d’être classée parmi les auteurs, et non pas les femmes auteurs, aux côtés de Honoré de Balzac ou Victor Hugo.
Déterminée à repousser les limites imposées aux femmes de son époque, elle obtient une permission de travestissement afin d’être autorisée à s’habiller « en homme » dans des lieux publics et interdits aux femmes. Cependant, elle expliquera plus tard, dans son récit autobiographique, que sa manière de s’habiller résidait tout d’abord dans des raisons pécuniaires, tandis qu’elle conservait sa féminité pour plaire aux hommes.
En 1832, elle publie ses premiers romans sous son nom d’auteure : Indiana et Valentine, dans lesquels elle défend le droit à la passion des femmes et leur volonté de liberté. Quoiqu’elle soit vivement critiquée pour les combats qu’elle défend, elle est toutefois remarquée pour son talent.
Femmes aux idées politiques plutôt socialistes, George Sand fonde un journal local L’Eclaireur de l’Indre en 1844. Publiquement engagée, elle est proche de la scène politique française, notamment par Armand Barbès, militant républicain, Louis Bonaparte, monarque et homme d’Etat, Pauline Roland, féministe socialiste, et par Etienne et François Arago, hommes politiques.
Suite à la défaite de l’insurrection, elle part à son domaine de Nohant, dans le Berry, où elle accueille les plus grands noms des intellectuels français. Parmi eux, Honoré de Balzac, Gustave Flaubert ou Eugène Delacroix. Elle entretien également une relation épistolaire avec Victor Hugo. Ces lettres, qui témoignent d’une grande amitié, s’ajoutent à la longue liste d’écrits de l’auteure. Elle n’hésite pas à prendre publiquement la défense de ses amis, notamment Gustave Flaubert.
A la suite d’une période d’écriture de pièces de théâtre, George Sand entame, entre 1854 et 1855, son autobiographie Histoire de ma vie. Composée de cinq parties qui reprennent les étapes marquantes de sa vie, elle y relate des souvenirs et partage aux lecteurs des détails allant de « [ses] premières années » à sa « Vie littéraire et intime ». Après une vie ponctuée de nombreux écrits, George Sand s’éteint à Nohant à l’âge de 72 ans. Elle restera une figure féministe, littéraire et politique majeure.