Skip to main content

hélène Boucher

Surnommée Léno, Hélène Boucher naît en 1908, dans le 14e arrondissement de Paris, de Léon Boucher, architecte et d’Elisabeth Hélène Dureau. Elle est une aviatrice reconnue qui a su dépasser les limites imposées au femmes dans le domaine de l’aviation et dans la société.

Dès son enfance, Hélène Boucher développe un intérêt pour l’aviation, thème sur lequel elle lit des articles et collectionne des photos. Elle est inscrite au collège Sévigné puis au lycée Montaigne, établissements du quartier du Luxembourg. Elle habite alors au domicile familial, situé au 169 rue Rennes. A cette période elle fait la rencontre de Dolly van Dongen, fille du peintre Kees van Dongen, qui restera toujours une confidente et amie proche.

C’est suite à la mort d’un ami de son frère, pilote d’essai, qu’elle décide de devenir aviatrice et passe son baptême de l’air en juillet 1930, à l’âge de 22 ans. Elle obtient l’année suivante son brevet de pilote de tourisme, puis son brevet de pilote professionnel de transport public en 1932. Elle fait l’acquisition d’un petit avion d’occasion et participe au rallye Caen-Deauville la même année. Son avion tombe alors en panne et doit se poser en urgence, elle atterrit dans un arbre mais s’en sort sans blessure.

Elle poursuit sa participation à des manifestations d’aviation et détient plusieurs records, elle est notamment la première femme à passer la ligne d’arrivée des 12 heures d’Angers et un record du monde : celui d’altitude féminin pour avion léger deuxième catégorie. Elle se lance en septembre 1933 dans l’acrobatie aérienne et est rapidement repérée pour son talent prometteur par son moniteur, Michel Détroyat, pilote d’essai et champion de voltige.

L’année 1934 marque une année forte pour Hélène Boucher qui rejoint d’autres aviatrices dans le combat féministe et devient militante pour le droit de vote des femmes françaises. Par ailleurs, elle signe, la même année, un contrat avec Caudron-Renault et continue de battre des records internationaux.

C’est brutalement qu’elle perd la vie à bord d’un avion qu’elle pilote le 30 novembre 1934, lors d’un vol d’entrainement à Guyancourt. Son accident aurait été causé par une perte de vitesse et un oubli que les commandes sont inversées.

Même après son décès, Hélène Boucher continue de marquer des records : elle est la première femme à recevoir un hommage national dans la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides à Paris. Après deux jours aux Invalides, son cercueil sera transporté dans la commune où elle grandit, dans l’Eure-et-Loir. L’année de son décès, elle est également lauréate du Prix Monique Berlioux de l’Académie des Sports, pour avoir été la femme à la performance sportive la plus remarquable de l’année. Par la suite, de nombreux événements publics, films, documentaires, timbres, voies, boulevards, établissements d’enseignement seront nommés après elle ou à son effigie.

Malgré une disparition brutale à seulement 26 ans, Hélène Boucher aura su se démarquer dans son domaine, majoritairement masculin. Elle aura également su montrer son soutien à des causes féministes, telles que le droit de vote pour les femmes françaises en 1934.