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madame de Lafayette

La comtesse de Lafayette, née Marie-Madeleine Pioche de la Vergne, est une romancière et épistolière française du XVIIe siècle. Elle passe toute sa vie dans le 6e arrondissement, de son baptême en l’église Saint-Sulpice à sa vie mondaine qu’elle développe rue de Vaugirard. Elle est considérée comme une pionnière dans le genre des romans psychologiques modernes. Elle est contemporaine du cardinal de Richelieu, de Jean Racine et de Nicolas Boileau.

A 16 ans, elle est présentée à l’aristocratie parisienne, notamment grâce aux relations de son père, proche du Cardinal Richelieu. Elle devient très vite proche de Marie de Sévigné, avec qui elle est, par la suite, introduite dans les salons littéraires en vogue à Paris.

Sa vie à la cour commence lorsqu’elle a 22 ans, alors qu’elle épouse le comte de La Fayette, de la haute noblesse d’Auvergne, à laquelle il l’introduit. Elle ouvre son propre salon littéraire rue de Vaugirard, qui connaît rapidement un fort succès et où elle reçoit les plus grandes figures de la littérature de son temps, dont J. Racine et N. Boileau. Elle développe une amitié très proche avec F. de la Rochefoucauld ainsi qu’Henriette d’Angleterre, épouse du frère du roi, ce qui lui permet d’être introduite au cœur de la cour. C’est en s’inspirant de la vie de la noblesse et de l’aristocratie qu’elle rédige ses œuvres, telles que La Princesse de Montpensier, qui se déroule au XVIe siècle, tout comme La Princesse de Clèves, qu’elle écrit par la suite.

Ses œuvres les plus connues sont La Princesse de Montpensier, nouvelle écrite en 1662, Zaïde, un roman de 1671 et La Princesse de Clèves, un court roman de 1678. Cependant, aucune d’entre elles n’est signée de son nom, mise à part un court portrait de Mme de Sévigné, que l’on retrouve dans un ouvrage collectif : « Divers portraits ». Son écriture se distingue par sa sobriété et sa concision, notamment les nombreuses figures de style d’atténuation particulièrement nombreuses dans La Princesse de Clèves. Dans ses ouvrages, elle propose une analyse minutieuse de la psychologie de ses personnages, qui sont inspirés de personnalités de la cour. Ses écrits sont considérés comme une révolution, de par l’honnêteté des faits relatés, ainsi que le lien fluide entre les faits historiques de la période de règne de Henri II avec l’intrigue romancée.

Elle rédige encore une œuvre, à la suite de la perte de son mari et de son ami La Rochefoucauld, Mémoires de la Cour de France pour les années 1688 et 1698, avant de décéder le 25 mai 1693 à Paris à l’âge de 59 ans.

Associée au mouvement des « précieuses », Madame de Lafayette est considérée comme une de celles qui a le plus apporté à l’histoire de la littérature française. Ses œuvres continuent d’être étudiées et de rayonner, particulièrement ses œuvres majeures que sont La Princesse de Montpensier, Zaïde ou La Princesse de Clèves.