En 451, les Parisiens apprirent qu'Attila, menant les Huns, se dirigeait vers Paris. Effrayés, ils décidèrent de quitter la ville avec tous leurs biens. À l'époque, âgée de 27 ans, Geneviève tenta de convaincre les hommes de ne pas fuir.
"Votre ville sera préservée", leur dit-elle, "alors que celle où vous souhaitez vous réfugier sera pillée ou saccagée. Ayez confiance en Dieu, implorez son secours, et ne trahissez pas la cause du ciel et de la patrie par votre fuite." Elle rassembla également un petit groupe de femmes qui jeûnaient et priaient chaque jour pour demander à Dieu de les épargner.
Au lieu de rallier le peuple parisien à sa cause, le mysticisme de Geneviève eut l'effet inverse. Accusée de fausse prophétie, certains citoyens voulaient la lapider, d'autres la jeter dans un gouffre. Cependant, après avoir pillé Metz et Reims, Attila contourna Paris, se dirigea vers Orléans et remonta vers Châlons-sur-Marne, où il fut vaincu. Après des années de mépris - et quelques menaces de mort - Geneviève devint ainsi defensor civitatis, chargée de la protection de la cité.
En 465, alors que l'Empire romain d'Occident était en proie à des luttes intestines, une guerre civile menaçait Paris entre les partisans de Rome et ceux des Francs, dont les troupes menées par Childéric gagnaient du terrain dans le nord de la Gaule. Geneviève négocia avec les Francs pour éviter que la ville ne soit envahie.
Le siège des Francs dura dix ans, au cours desquels Geneviève brisa le blocus sur la Seine pour approvisionner le peuple parisien en blé. Après la victoire de Clovis, fils de Childéric, sur le dernier représentant du pouvoir romain en Gaule, elle s'allia au nouveau roi et lui permit de prendre la ville à condition qu'il se convertisse au christianisme. Après son baptême, celui-ci entra dans Paris et réconcilia les peuples Francs et Gallo-Romains. Paris devint la capitale de son royaume en 508.